CONFÉRENCES DÉCALÉES

FRÉDÉRIC FERRER

LES CARTOGRAPHIES

À LA RECHERCHE DES CANARDS PERDUS
DE LA MORUE

Dates

Du 23 avril au 19 juin

À la recherche des canards perdus

le mardi à 19h

De la morue

le mercredi à 19h

DURÉE

1h15

TARIFS

À partir de 15 €

À la recherche des Canards perdus

De la morue

Vous souhaitez découvrir les deux conférences de Frédéric Ferrer au Théâtre de l’Atelier ?

Profitez de notre offre 2 spectacles sur toute l’exploitation !

Sélectionnez vos places pour chaque spectacle à la date de votre choix et bénéficiez d’un tarif exceptionnel selon la catégorie choisie :

OFFRE 2 SPECTACLES

(À la recherche des Canards perdus et De la Morue)

Cat 1 : 40€ au lieu de 64€ | Cat 2 : 30€ au lieu de 50€ | Cat 3 : 20€ au lieu de 30€

*Sélectionnez le nombre de places souhaité pour À la recherche des canards perdus puis sélectionnez le même nombre de places dans la même catégorie pour De la morue à la date de votre choix. La réduction sera appliquée sur le montant total de votre panier avant de procéder au paiement.

CONFÉRENCES DÉCALÉES

FRÉDÉRIC FERRER

Seul en scène et sur fond de Power Point, Frédéric Ferrer explore des sujets aussi farfelus qu’insolites autour de la préoccupation majeure de notre époque : le changement climatique !

Dans son cycle artistique de cartographies théâtrales, L’Atlas de l’Anthropocène, le metteur en scène, comédien mais aussi géographe de formation, décortique avec érudition et humour le fruit de ses enquêtes sur des territoires absolument inattendus :

  • À la recherche des canards perdus
  • De la morue
DISTRIBUTION

De et avec Frédéric Ferrer

Photographie © Héloïse Philippe

PRODUCTION

Production Compagnie Vertical Détour

À la recherche des canards perdus

Partenaires Le Domaine d’O – domaine départemental d’art et de culture (Hérault – Montpellier), La Chartreuse – Centre national des écritures du spectacle, L’Observatoire de l’Espace du Centre national d’études spatiales, L’Établissement Public de Santé de Ville-Evrard

Avec le soutien du Département de la Seine-Saint-Denis

• • • 

De la morue

Coproduction Théâtre des Îlets – Centre dramatique national de Montluçon, Scène nationale d’Albi

Partenaires Derrière Le Hublot, projet artistique et culturel de territoire, Grand-Figeac / Occitanie, Le Vaisseau – fabrique artistique au Centre de Réadaptation de Coubert – UGECAM Île-de-France

Avec le soutien du Département de Seine-et-Marne

PARTENARIAT

LES CARTOGRAPHIES
Note d'intention

Pourquoi des canards et des morues au Théâtre de l’Atelier ?

Que viennent faire ces espèces dans un lieu de spectacle ?

Il faut d’abord dire que les canards dont il est question ici sont en plastique et que les morues attendues sur scène ne viendront pas, puisqu’on les a mangées. Ce qui complique un peu notre affaire.

D’autant que les canards se sont aussi perdus. Et comme les nouvelles morues (qui devaient remplacer celles que nous avons mangées) ne viennent pas du tout, la situation parait de plus en plus confuse !

Tout ceci est bien embêtant, car ces canards justement sont au cœur d’une expérience scientifique très sérieuse de la Nasa et qu’ils ont entre leurs pattes une possible explication d’un mécanisme essentiel et méconnu de la fonte des glaces et du changement climatique.

Et les nouvelles morues-que-nous-n’avons-pas-encore-mangées pourraient, par leur venue tant espérée, endiguer l’extinction en cours de la biodiversité et du vivant.

L’affaire est donc très sérieuse et de la plus haute importance !

Car il en va du devenir du monde !

Où sont donc passés les canards ? Et comment faire revenir une morue ?

Ces deux questions non résolues sont évidemment essentielles !

C’est pour cela que j’ai décidé de les prendre à bras-le-corps, et avec la langue surtout, afin de les éclairer et de les rendre publiques, en les partageant avec le plus grand nombre, car il s’agit de l’avenir de notre humanité.

J’en ai donc fait deux cartographies, conçues comme des conférences décalées, l’une créée en 2010 et l’autre en 2017. Et depuis je les présente au gré des invitations un peu partout en France et à l’étranger afin de diffuser ces questionnements.

Mais malgré tous mes efforts depuis plusieurs années, toutes mes enquêtes, toutes mes prises de paroles, les canards n’ont toujours pas été retrouvés, et les morues ne sont toujours pas revenues… ! Il faut donc aujourd’hui passer à la vitesse supérieure et élargir leur audience de toute urgence pour tenter de trouver de nouvelles pistes.

Et quoi de plus pertinent que de faire cela dans un théâtre qui se nomme l’Atelier, c’est-à-dire à l’endroit où l’on travaille encore et toujours sa matière ?C’est pour cela que les canards et les morues sont au Théâtre de l’Atelier ! Il fallait bien un tel écrin pour célébrer 14 ans de recherches et de créations sur les cartographies de l’Atlas de l’anthropocène [1].

Frédéric Ferrer

Février 2024

[1] Les Cartographies de l’Atlas de l’Anthropocène rassemblent plusieurs conférences théâtrales réalisées à partir de 2010 : À la recherche des canards perdus (2010), Les Vikings et les Satellites (2010), Les Déterritorialisations du vecteur (2012), Pôle Nord (2013), Wow ! (2015), De la morue (2017), Le Problème lapin (2021).

 

À la recherche des canards perdus - Cartographie 1

Conférence sur une expérience scientifique pour mesurer la vitesse du réchauffement climatique dans l’Arctique

En septembre 2008, la Nasa lâche 90 canards jaunes en plastique dans un glacier du Groenland pour mesurer la vitesse du réchauffement climatique. Attendus quelques semaines plus tard dans la baie de Disco, les canards ne réapparaissent jamais. Où sont passés les canards ? Sont-ils prisonniers du glacier ? Sont-ils déjà sortis ?

De la morue - Cartographie 6

Et des questions vraiment très intéressantes qu’elle pose pour la compréhension de tout un tas de choses du monde d’aujourd’hui (pêche, prédation, sexe, amnésie, et pouvoirs en occident)

On connaît l’histoire. La morue a façonné pendant plus de 5 siècles les paysages et la vie des êtres humains, alimenté un commerce triangulaire puissant, lancé l’économie-monde, fondé le libéralisme, permis l’indépendance et la montée en puissance des Etats-Unis et nourri les esprits et les ventres de millions d’êtres humains sur tous les continents. Mais la morue était trop belle… et fut victime de son succès. Ce poisson, emblématique de la folie destructrice de l’espèce humaine, est parti. La morue n’est plus là. Et maintenant les humains l’attendent… et désespèrent de son retour… Mais une morue peut-elle revenir ? La question est évidemment essentielle.

 

AUTOUR DU SPECTACLE
Atlas de l'Anthropocène

Cartographies des bouleversements du monde

Cela faisait longtemps que j’avais envie de faire quelque chose avec des lieux et des cartes. Et l’accélération actuelle du monde, l’anthropocène et le changement global, bouleversant les milieux et les hommes, excitent davantage encore mes envies d’explorateur.

L’Atlas de l’anthropocène est né de ça.

De mon envie de raconter des espaces.

L’Atlas de l’anthropocène est un recueil de cartographies des bouleversements du monde. Chaque cartographie est créée suite à un travail de terrain. Elle se nourrit d’enquêtes, de rencontres et d’échanges avec les « connaisseurs » de l’espace cartographié et des thématiques abordées.

Chaque cartographie met donc en jeu un territoire.

Chaque cartographie pose une question centrale non résolue. C’est ce que j’appelle la problématique axiale de la cartographie. La question est essentielle. Sans question, il n’y a pas de cartographie.

Chaque cartographie développe un raisonnement par hypothèse. Et utilise, pour ce faire, un outil de présentation vraiment très efficace.

Chaque cartographie propose aussi un moment particulier, que j’appelle souvent « l’échappée ontologique ». L’échappée ontologique n’est cependant pas systématique.

Chaque cartographie apporte une ou des réponses à la question posée initialement. La réponse peut être une vraie réponse ou une nouvelle question. Mais quelque soit la réponse, il y en a une. Car une cartographie sans réponse n’est pas une cartographie.

Chaque cartographie a une durée d’une heure. Mais c’est jamais facile de tout dire en une heure.

Toutes les cartographies ont la même forme. Seul le contenu change (car le contenu est toujours en fonction de la question posée).

Chaque cartographie nécessite : un écran de grande taille, un vidéo-projecteur très puissant, un ordinateur, un micro-casque, une table et un chevalet de conférence avec une surface blanche pour feutres effaçables (mais pas systématiquement, cela dépend de plein de choses, surtout pour le chevalet de conférence avec une surface blanche pour feutres effaçables). Le dispositif cartographique peut s’adapter à différents types de lieux.

La première cartographie a été créée en 2010.

Le nombre total de cartographies de l’Atlas est à ce jour inconnu.

On peut donc dire que l’Atlas de l’anthropocène est un projet en développement.

Ou bien qu’il n’a pas de fin.

Atlas

– Géant grec, Titan. Atlas doit porter la voûte céleste sur ses épaules (c’est la punition que Zeus lui inflige pour le punir d’avoir participé à la guerre des géants contre les dieux).

– Système montagneux de l’Afrique du Nord

– Première vertèbre cervicale qui supporte la tête

– Recueil de cartes géographiques ou astronomiques

Anthropocène

Désigne une nouvelle ère géologique, l’ère de l’homme, qui aurait débuté au XVIIIème siècle, et qui se caractérise par le fait que l’homme serait devenu le principal agent d’évolution du globe terrestre. Avec l’anthropocène, on peut dire que l’histoire de l’homme rencontre l’histoire de la Terre et du vivant, et ça, ça produit pas mal de choses nouvelles, que j’aime bien cartographier.

Frédéric Ferrer

La presse en parle

« Tout l’humour de la situation naît de ce dérangement de l’esprit du conférencier, que l’on sent d’abord poindre, à peine, puis s’amplifier jusqu’à remplir toute la scène. (…) À sa manière, ironique et poétique, Frédéric Ferrer contribue à l’éclosion d’un genre d’art, plus réflexif que directement politique. Un peu à la manière des «jeux sérieux» qui se répandent sur internet, des oeuvres en miroir du réel, qui mêlent raison et dérision. » – MÉDIAPART

« Ferrer se montre ici très drôle, très grinçant, très dense, très édifiant, exemplaire. » – LE CANARD ENCHAÎNÉ

« Frédéric Ferrer perturbe subtilement, dans ses conférences-spectacles, la cartographie des savoirs établis. » LE MONDE

« Géographe de formation, mais ici à la fois metteur en scène et interprète, Frédéric Ferrer présente depuis 2010 des conférences aussi absurdement impavides que sérieusement détraquées, qui, à coups de définitions, diagrammes, cartes et vidéos, en disent long sur l’état incertain du monde. » LIBÉRATION

« Ces « cartographies » comme Frédéric Ferrer les appelle, car elles sont plurielles, sont éminemment théâtrales. Passionnantes, déroutantes, prenant appui sur l’observation et l’analyse du réel pour mieux dériver vers des contrées poéticoabsurdes, elles nous happent dès la première seconde pour ne plus nous lâcher d’un iota. » PREMIÈRE

DISTRIBUTION
FRÉDÉRIC FERRER
Auteur, acteur et metteur en scène

Frédéric Ferrer crée son premier spectacle en 1994 avec Liberté à Brême de Rainer Werner Fassbinder puis conçoit des spectacles à partir de ses textes où il interroge notamment les figures de la folie (Apoplexification à l’aide de la râpe à noix de muscade et Pour Wagner) et les dérèglements du monde, à travers quatre cycles de créations.

Dans Les chroniques du réchauffement, il propose une exploration des paysages humains du changement climatique. Il a ainsi créé Mauvais Temps (2005), Kyoto Forever (2008), Comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer le réchauffement climatique (2011), et récemment Sunamik Pigialik ? (Que faire ? en inuktitut), son premier spectacle jeune public, qui met en scène les devenirs de l’ours polaire (2014).

Il a présenté à l’automne 2015, à l’occasion de la tenue de la COP 21 à Paris, le spectacle Kyoto Forever 2, second volet de sa mise en jeu des grandes conférences sur le changement climatique, avec huit comédiens internationaux devenus experts de l’ONU. Parallèlement, Il commence à partir de 2010 la réalisation d’un Atlas de l’anthropocène, cycle artistique de cartographies théâtrales du monde, entre conférence et performance, où il traite de territoires inattendus. Après À la recherche des canards perdus, Les Vikings et les satellites, Les déterritorialisations du vecteur, Pôle Nord, Wow ! et De la morue qu’il a présentés dans de nombreux théâtres et festivals en France et à l’étranger, il a créé en décembre 2021 une septième cartographie, intitulée Le problème lapin.

Il démarre un nouveau cycle de création en 2017, les Borderline(s) Investigations, qui interroge les frontières et les limites du monde. Il créé en 2017 une performance Borderline(s) Investigation #0 (après avoir effectué des vols paraboliques en apesanteur), puis le spectacle Borderline(s) Investigation #1 qui met en jeu – et joue avec – les signaux de l’effondrement et en 2022 Borderline(s) Investigation #2.

Il a présenté au Festival d’Avignon Allonger les toits, avec le chorégraphe Simon Tanguy (dans le cadre des « Sujets à Vif » 2015), et Le Sujet des Sujets en 2017, un spectacle créé à l’invitation du Festival et de la SACD pour célébrer le 20ème anniversaire des « Sujets à Vif ».

En 2019, il commence un nouveau cycle en partenariat avec La Villette, Olympicorama, proposition de mise en jeu des jeux olympiques, en plusieurs saisons et plusieurs épreuves jusqu’en 2024, où il invite à chaque fois, entre conférence et rencontre/débat, des personnalités du monde du sport et des champions et championnes olympiques.

Dans sa démarche, et semblable au géographe, qui fut longtemps considéré comme le spécialiste de rien, il aime davantage les frontières que le coeur des disciplines. Non pas la synthèse mais le frottement. Frédéric Ferrer écrit les textes et la dramaturgie des spectacles après un « travail de terrain », qui lui permet d’ancrer ses fictions à partir d’une source documentaire et/ou d’un espace réel. L’espace devient dans ses spectacles le lieu des possibles. Après avoir dirigé de 2005 à 2015, « Les Anciennes Cuisines », une fabrique artistique implantée à l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, il développe depuis Janvier 2016, « Le Vaisseau », un lieu de fabrique implantée au Centre de Réadaptation de Coubert où sont accueillis des artistes en résidence et où sont développées des actions artistiques avec les publics du centre et les habitants du territoire.

Il est Chevalier des Arts et des Lettres et a été Lauréat de l’Aide à la création dramatique du Centre National du Théâtre.

LA NEWSLETTER DE L’ATELIER

Recevez toutes les actualités du Théâtre de l’Atelier et profitez de tarifs préférentiels exclusivement réservés à nos abonnés !