Dates

Le mardi 25 juin à 20h

DURÉE

1h25

TARIFS

Tarif unique 22€ (placement libre)

OPÉRA

VIOLET

Opéra de Tom Coult

Un horloger. Un bateau. Une femme singulière. Huis clos dans une cuisine. Toute seule avec les autres. Espoir. Désespoir. Des médicaments. Une histoire qui fait peur. Une histoire qui dit la vérité. Un opéra féministe écologique.

Une femme sensible et effacée, Violet, son mari Félix et la servante Laura dans leur maison. Dehors, des coups de feu, des incendies et des inondations… C’est la « fin du temps et de l’espace », les heures se mettent à disparaître. Le temps s’évapore. Alors Violet, affrontant ses peurs, décide de quitter son foyer, rompre avec ses attaches pour construire un autre futur.

Écrit par deux prodiges anglais, l’autrice Alice Birch, à qui on doit notamment plusieurs livrets écrits pour Katie Mitchell, et le compositeur Tom Coult, qui étudia la musique auprès de George Benjamin, cet opéra contemporain est une fable dystopique sur l’effondrement du monde et le désastre écologique vu depuis l’espace confiné d’une cuisine, celle de Violet.

Violet décrit ce que nous vivons. Avec lucidité. Sans esbroufe. Sans panique. Violet écrit le réel. La musique et les mots s’accordent sans jamais se heurter. Chaque mot est juste. Chaque note aussi. Une épure nécessaire soulignée par le parti pris du metteur en scène Jacques Osinski qui s’empare de ce conte en créant des images comme seul le théâtre le permet : une maison disparaît peu à peu et fait place à l’arche de Violet !

En anglais, surtitré en français

DISTRIBUTION

Musique Tom Coult

Livret Alice Birch

Mise en scène Jacques Osinski

Direction musicale Bianca Chillemi

Scénographie Yann Chapotel

Lumière Catherine Verheyde

Costumes Hélène Kritikos

Dramaturgie Marie Potonet

Avec Natalie Perez (Laura), Juliette Allen (Violet), Olivier Gourdy (Félix), Manuel Nuñez Camelino (L’horloger)

Musiciens Ensemble Maja

Maïté Atasay, Joséphine Besançon, Samuel Bricault, Valentin Dubois, Thibaut du Cheyron, Arthur Escriva, Nicolas Jacobée, Tess Joly, Apolline Kirklar, Clotilde Lacroix, Emma Prieur-Blanc, Roxanne Rabatti

Photographie © Pierre Grosbois

La traduction française et le surtitrage ont été réalisés par le département d’Anglais de l’ENS Paris-Saclay

PRODUCTION

Production L’Aurore Boréale

Coproduction ENS-Paris Saclay

Avec le soutien en résidence de création de La vie brève – Théâtre de l’Aquarium et dans le cadre du Festival Bruit, en coréalisation avec La vie brève – Théâtre de l’Aquarium, avec le soutien du Centre national de la Musique et de la Région Île-de-France et avec l’aide de l’Adami et de la Spedidam.

Remerciements à Music Theater Wales et Ian Dearden pour Sound Intermedia.

AUTOUR DU SPECTACLE
Note de mise en scène

Violet n’est pas comme les autres. Plus angoissée. Plus sensible. Plus fragile. Plus riche aussi sans doute. Elle vit avec son mari, Félix et la servante, Laura, dans une belle maison de village. Félix protège Violet. Il ne veut pas qu’elle sorte. “Dehors, c’est dangereux” lui dit-il sans cesse. Pourquoi sortir quand on a une belle maison dans laquelle on est protégée de tout ? Alors Violet, sagement, accepte le médicament que Laura lui tend, le médicament qui calmera l’angoisse.

Mais Violet sent également les choses plus que les autres, un peu à l’avance peut-être.

Une nuit, elle constate qu’une heure a disparu, l’heure qui se situe entre minuit et une heure du matin. Cette heure-là s’est évaporée…

Ainsi commence Violet, oeuvre écrite par deux prodiges anglais : Alice Birch, à qui on doit notamment plusieurs livrets écrits pour Katie Mitchell (Ophelia’s Zimmer, Anatomy of suicide…) et Tom Coult, qui étudia la musique auprès de George Benjamin et dont les compositions sont déjà jouées par les plus grands orchestres. A l’heure des confinements et de la bascule du monde dans l’incertitude écologique, je ne peux m’empêcher de voir une coïncidence troublante entre les faits réels et l’histoire qu’ils nous content car Violet raconte les réactions d’un couple au moment de la fin du Monde.

De jours en jours, les heures disparaissent, comme avalées. D’abord une puis trois puis dix… Dans la maison, alors que Félix et Laura commencent à s’affoler, Violet, elle, semble presque aller mieux.

Dehors, éclatent des coups de feu, apparaissent incendies et inondations. La faim se fait sentir. Le peuple crie, réclame qu’on répare le temps, qu’on répare l’horloge du village, celle qu’on croyait immuable et qui tout à coup s’est mise à hoqueter. Mais ce n’est pas possible. L’horloger lui-même ne peut rien y faire. Le monde s’effondre. Alors Violet décide de construire un bateau. Mais Felix et Laura voudront-ils la suivre ou préféreront-ils attendre la fin en espérant qu’elle n’arrive pas ?

Violet, pour moi, est comme un prolongement d’Into the little hill de George Benjamin et Martin Crimp que j’avais mis en scène en 2019 et qui a marqué pour moi la découverte d’une forme musicale contemporaine aboutie où mots et musique sont à égalité sans que jamais une forme empêche l’autre de s’exprimer. J’ai envie de prolonger cette recherche d’une forme “pleine”, musique-mots- espace visuel. Comme George Benjamin et Martin Crimp, Alice Birch et Tom Coult ont travaillé dans une parfaite harmonie qui fait que musique et mots s’accordent sans jamais se heurter. Chaque mot est juste. Chaque note aussi. On touche à une certaine épure, une sobriété nécessaire. Comme dans Into the little hill, le livret prend sa source dans un conte (le joueur de flûte de Hamelin pour into the little hill, la nouvelle Le Diable dans le beffroi de Poe pour Violet) et comme dans tous les contes, douceur et cruauté se mêlent pour nous renvoyer le reflet de nos peurs. Violet décrit ce que nous vivons. Absolument. Sans esbroufe. Sans panique. Avec lucidité, Violet décrit le réel.

La musique de Tom Coult reflète les cris du monde. Alice Birch nous raconte une histoire. C’est une histoire qui fait peur. C’est une histoire qui dit la vérité. Mais c’est aussi juste une histoire, une histoire qu’on prend plaisir à raconter et à écouter, une histoire qui, peut-être, malgré tout, donne de l’espoir.  “C’est étrange de se sentir à la fois fort et au bord du gouffre” écrit Beckett dans une lettre à la femme qu’il aime au moment où il écrit Fin de partie. “A la fois forte et au bord du gouffre”, ainsi est Violet (et c’est un grand rôle de femme, un rôle comme on en trouve rarement). Pour mettre en scène cette forme musicale d’aujourd’hui, j’ai envie d’une certaine radicalité. Pas d’esbroufe. Pas ou peu de vidéo. Mais des images comme seul le théâtre sait en créer. Une maison qui peu à peu disparaît. Et l’arche de Violet qui grandit.

Jacques Osinski

La presse en parle

« Mise en scène intense et intériorisée de Jacques Osinski. Livret glaçant. Musique parfaite. Magnifique et très investie interprétation de Juliette Allen, Olivier Gourdy, Manuel Nuñez Camelino et Nathalie Perez. Soirée parfaite. »

Laurent Vilarem, France musique

« Un opéra fulgurant de Tom Coult. La soprano Juliette Allen est éblouissante dans le rôle de Violet. Jacques Osinski retrouve dans sa mise en scène l’évidence du conte. »

Jean-Guillaume Lebrun, La Terrasse

« Voilà assurément un opéra à ne pas manquer . Il est plus que probable qu’on entendra à nouveau parler de Tom Coult dont le talent s’impose comme une évidence »

Pierre Rigaudière, Diapason

BIOGRAPHIES
JACQUES OSINSKI
Mise en scène

Jacques Osinski fonde à 23 ans sa première compagnie La Vitrine, dirige le Centre dramatique national des Alpes (2008-13) puis crée la compagnie L’Aurore boréale. Au théâtre, il aborde le répertoire classique comme contemporain et collabore régulièrement avec Johan Leysen et Denis Lavant. En 2022, il poursuit avec Denis Lavant son exploration de l’œuvre de Samuel Beckett avec Fin de partie. À l’opéra, il monte en 2006 Didon et Énée de Purcell, direction musicale de Kenneth Weiss, au Festival d’Aix-en-Provence (prix Gabriel Dussurget). En 2019, il crée Into the Little Hill de George Benjamin et Martin Crimp sous la direction musicale d’Alphonse Cemin. En 2021, il met en scène Words and Music de Beckett (musique, Pedro Garcia-Velasquez) avec l’ensemble le Balcon, L’image de Beckett et Les Sept Péchés capitaux de Kurt Weill et Bertolt Brecht (direction musicale, Benjamin Lévy) à L’Athénée-Théâtre Louis Jouvet. En 2023 ,il présente « Cosmos » de Fernando Fiszbein au Théâtre de l’Atelier.

TOM COULT
Musique

Le compositeur Tom Coult a étudié à l’Université de Manchester auprès de Camden Reeves et Philip Grange, et au King’s College de Londres auprès de George Benjamin. Sa musique enjouée et séduisante a été défendue par de nombreux orchestres et ensembles majeurs du Royaume-Uni, ce qui a donné lieu à une série de pièces de grande envergure dont Beautiful Caged Thing pour la soprano Claire Booth et le Mahler Chamber Orchestra, Sonnet Machine pour le BBC Philharmonic Orchestra et St John’s Dance (créé par Edward Gardner et le BBC Symphony Orchestra pour ouvrir la première nuit des BBC Proms 2017). En 2021, il a été nommé compositeur en association avec le BBC Philharmonic Orchestra. Ses compositions sont publiées exclusivement par Faber Music. Commandé par Britten-Pears Arts and Music Theatre Wales, Violet est son premier opéra.

BIANCA CHILLEMI
Direction musicale

Bianca Chillemi obtient un master dans la classe de lied et mélodie d’Anne Le Bozec et Emmanuel Olivier au CNSMDP, ainsi qu’un second master à l’unanimité du jury dans la classe de direction de chant d’Erika Guiomar et Nathalie Dang. Elle se forme actuellement à la direction d’orchestre à Mons en Belgique auprès de Nicolas Krüger.

Elle a travaillé sur différentes productions d’opéra: sur le Voyage à Reims de Rossini à l’abbaye de Royaumont, opéra mis en scène par Stephan Grögler. Ainsi que sur la production de la Cité de la Musique à Paris de l’opéra de Betsy Jolas, Iliade L’amour, sous la direction de David Reiland. Son vif intérêt pour la musique contemporaine l’amène à être sélectionnée par le festival d’Aix-en-Provence pour l’académie Voix et Création. En collaboration avec l’orchestre Les Siècles, elle est cheffe de chant sur l’opéra I.D., une création du compositeur Arnaud Petit; ou encore à l’Opéra de Lille et à l’Opéra de Rennes pour la création de Trois Contes, opéra de Gérard Pesson mis en scène par David Lescot. Elle collabore également avec l’Ensemble Aedes pour son programme Elles. Passionnée de théâtre musical, elle est la pianiste du spectacle Roméo et Juliette, et autres drames minuscules, de Vincent Bouchot avec le Trio Musica Humana. En 2019, elle collabore avec la compagnie Eclats à l’Opéra de Limoges et à l’Opéra de Bordeaux pour la création lyrique Jungle de Jean-Christophe Feldhandler. En 2022, elle est cheffe assistante et cheffe de chant sur Like Flesh, nouvel opéra de Sivan Eldar sur un livret de Cordelia Lynn, direction musicale Maxime Pascal (ensemble Le Balcon) Opéra de Lille, Opéra Orchestre national de Montpellier, Opéra national de Lorraine, Ircam-Centre Pompidou, spectacle qui a reçu le prix FEDORA pour l’Opéra avec le soutien de Generali.

Elle a par ailleurs fondé son propre ensemble dédié à la musique du XXème pour voix et ensemble, l’Ensemble Maja, et sera notamment en concert au festival Présences à Radio France, à l’Atelier Lyrique de Tourcoing et à la Scène Nationale de Valenciennes en 2023.

Elle présente en 2024  son spectacle Birds au Théâtre de l’Athénée. 

ALICE BIRCH
Livret

Alice Birch est une dramaturge et scénariste britannique.

Elle a écrit plusieurs pièces, dont Many Moons (Theatre503), Little Light (Orange Tree), Revolt. She said. Revolt again (Royal Court, Prix George Devine 2015), We Want You To Watch (National Theatre) ; [Blank] (Donmar Warehouse). Ces dernières années, elle a noué une étroite relation de travail avec Katie Mitchell, qui a successivement mis en scène Ophelia’s Zimmer (Schaubühne, Berlin, 2015), Anatomy of a Suicide (Royal Court, Londres, 2017), et ses adaptations de Schatten au Théâtre de la Colline en 2018 (E. Jelinek), La Maladie de la Mort aux Bouffes du Nord en 2018 (M. Duras) et Orlando au Théâtre de l’Odéon en 2019 (V. Woolf).

Elle  signe en 2023  une nouvelle adaptation de Faux- Semblants avec Rachel Weisz pour Prime Vidéo. 

LA NEWSLETTER DE L’ATELIER

Recevez toutes les actualités du Théâtre de l’Atelier et profitez de tarifs préférentiels exclusivement réservés à nos abonnés !