Sur la scène, une grande table garnie de perruques, quelques accessoires, un grand miroir, une sorte d’atelier pour l’acteur qui précède à chacun de ses plongeons sur scène : Thomas s’élance et devient personnage, invitant le public à se projeter dans une nouvelle micro-fiction.

Ils/elles ont tous un besoin urgent de vous parler, ce soir, ici, maintenant !

Les univers sonores font exister le décor où se jouent ces situations, tout comme le travail de la lumière qui soutiendra le lien entre l’acteur et le public. Le spectacle est créé par Thomas Poitevin et Hélène François, complices depuis dix ans au théâtre, rejoint dans l’aventure par Stéphane Foenkinos et Yannick Barbe, qui participent à l’écriture de Thomas joue ses perruques. Avec pour ambition, faire passer ces drôles de personnes du cadre de l’écran Instagram à la scène où leurs corps pourront se déployer et leurs paroles prendre l’ampleur de l’ici-et-maintenant.

C’est une fête des pas-à-la-fête, un ballet de névrosés et de râleurs, une comédie humaine acide et tendre qui est proposée aux spectateurs.

Qu’elles parlent beaucoup ou peu, qu’elles passent en coup de vent ou se déploient comme des tempêtes, toutes ces perruques sont hilarantes, touchantes, complètement paumées, obstinément humaines.

Une galerie d’anti-héros drôles et pathétiques […] C’est aussi très touchant, parfois complètement déstabilisant.

Épaulé par la metteuse en scène Hélène François et le scénariste Stéphane Foenkinos, le comédien travaille au corps ses attachants losers, provoque l’empathie, parle à tout le monde et excelle dans des registres plus graves […]

En 2020, Thomas Poitevin réussissait son confinement. Le voilà qui relève le défi du déconfinement avec brio. Bravo !

La galerie de personnages que fait naître face caméra le comédien Thomas Poitevin est une merveille absolue. L’acteur, avec ou sans perruque, avec ou sans accent, avec ou sans collier de perle, foulard de soie, haltères, lunettes d’écaille, se métamorphose, au fil d’épisodes de trois minutes maximum, en père d’élève tatillon, en start-upeur survolté parlant franglais, en macho au torse velu, en directrice de théâtre prête à tout pour que revienne son public, en médecin qui télé-consulte et ainsi de suite jusqu’à composer un trombinoscope hilarant de créatures confinées, parodiées avec ce qu’il faut de lucidité et de tendresse mêlées pour que jamais les séquences ne dérapent dans l’humour indigeste. Jouissif !

La promesse d’un « mélange d’humour et d’émotion, de moments un peu durs durs » . Et ce talent pour gratter les clichés jusqu’à leur racine de vérité.

Les perruques sont devenues la marque de fabrique de Thomas Poitevin […] Un équilibre entre humour et émotion…