Redonner vie aux chanteurs de charme français et à leurs chansons douces.
Avec ses mélodieux et détonants acolytes, Romain Dayez s’incarne dans les gosiers joyeux et esprits affutés des chanteurs de charme des années 1930 à 1960. Crooner dans l’âme, séducteur insatiable, ridicule né, amoureux éternel-transi-piégé, luron joyeux et sensible comme un panaris, il nous replonge avec délectation, charme, agilité et humour « à la française » dans les succès qui ont fait la grande époque des crooners français, oubliés pour la plupart, mais qui constituent néanmoins un immense héritage musical francophone et continuent de résonner en nos coeurs. Le tout aspergé d’un produit corrosif à la recette explosive (vitriol, vaseline et naphtaline) avec un texte cynique et cinglant sur l’Amour et ses déclinaisons.
Romain Dayez tente de rendre ses lettres de noblesse à ce répertoire chantant, si propre au Paris de ces décennies, certes parfois scandaleusement sucré ou niais, mais ô combien émouvant et succulent… et ballotte sans ménagement le spectateur d’une émotion à l’autre, de manière à ce qu’il reparte chez lui plus vivant que jamais, avec l’humeur qui frise le soleil, le moral au dessus des sourcils et des gazouillis de toutes les couleurs !

« Tout a commencé avec des chants d’oiseaux. De ces mélodies libérées est née une première chanson, Prendre soin, qui finit par deux saxophones comme deux merles qui palabrent. Au même moment, j’endormais ma fille Alma en lui chantant des chansons. Cucurucucu Paloma, Syracuse, Love Me Tender, Les Vacances au bord de la mer… Toute une collection de morceaux enfouis, dans lesquels je retrouvais ma voix et l’envie de chanter. Pour prendre soin. Une petite cabane au milieu d’un monde qui se fissure. Puis en vinrent d’autres…
Des chansons-cabanes, des chansons-cailloux pour ne pas perdre notre chemin et des chansons pour chérir la petite fleur sauvage de l’instant présent, toujours menacée par la violence du monde. Ce monde où des milliardaires inventent de nouveaux oracles en faisant tomber la neige dans le désert, où les fascismes se drapent des lambeaux de peaux de peuples anciens, où l’Homme-Conquérant, pressentant la fin de son règne dans le galop des femmes et des filles à travers le monde, s’auto-panthéonise, extasié par le reflet de sa propre « virilité ». » babx

Pour cette soirée exceptionnelle, se succéderont sur le plateau du Théâtre de l’Atelier Nosfell et Romain Dubois, musiciens aussi singuliers que rares.
Tous les deux partagent une obsession pour la mise en corps, qu’elle soit dansée ou performative. Deux façons, sur scène, de faire acte d’un certain don de soi.

Nosfell [chants adelphiques] • 1h10
Romain Dubois – Una Bestia • 55 min

Mais oui, mais oui, l’école est finie ! Comme chaque mercredi Cerise file passer l’après-midi chez son Grand-père. Elle est impatiente de le retrouver pour continuer leur partie de « Cherche et trouve » ou bien apprendre une nouvelle chanson au piano. Mais cette fois pas de jeux ni de cours de solfège, son grand-père a une surprise pour elle : il l’emmène à l’Opéra pour la toute première fois ! À l’Opéra ? Mais c’est quoi ? C’est loin ? Ça fait peur ? Ça se mange ?
En deux temps trois mouvements Cerise va faire la rencontre d’un chef d’orchestre qui se trouve dans une terrible situation. Le spectacle ne peut pas commencer car il a perdu sa baguette de chef ! Pour l’aider à la retrouver Cerise n’hésite pas une seconde à partir à l’aventure dans le monde merveilleux de l’Opéra. Elle y rencontrera des personnages fantastiques : un musicien Clown, un metteur en scène Savant-Fou, un costumier Farceur et un chanteur Héroïque. De Carmen de Bizet à la Flûte Enchantée de Mozart, de La Bohème de Puccini à Rinaldo de Handel sans oublier les mélodies de Jacques Offenbach, ils lui feront découvrir les plus beaux airs du répertoire. Grâce à eux, Cerise apprendra tout ce qu’il faut savoir sur un Opéra et pourra retrouver son grand-père afin d’aller vivre avec lui sa première représentation. Rideau !

D’envolées mélodiques en pizzicati délicats, Dom La Nena accorde Leon, son violoncelle, à l’unisson d’un quatuor à cordes. Un ensemble lumineux qui ouvre, à petits coups d’archets, des parenthèses enchantées.
Chanteuse, violoncelliste et autrice-compositrice franco-brésilienne, Dom La Nena s’est imposée par un univers à la fois intime et poétique, que The New York Times décrit comme « une musique où chaque chanson semble sacrée ».
Depuis ses débuts, elle a donné plus de 200 concerts à travers le monde, des Philharmonies de Paris et du Luxembourg au Barbican Center de Londres, en passant par le Montreal Jazz Festival, le Konzerthaus de Vienne ou encore le Southbank Center.
Après les albums remarqués Ela, Soyo, Tempo et Leon, elle propose ici un concert qui revisite l’ensemble de son répertoire, réarrangé spécialement pour quatuor à cordes.
Quand elle ne compose pas des musiques de films ou qu’elle ne se fait pas moitié du duo Birds on a Wire (avec Rosemary Standley, de Moriarty), Dom tisse en solo des mélodies suspendues entre douceur et intensité. Elle réunit pour l’occasion deux violons, un alto et un violoncelle autour du sien : un dialogue sensible et vibrant entre les cordes, où ses chansons d’hier et d’aujourd’hui se répondent et se réinventent.