Dates

Du 26 oct. au 11 nov.

Le lundi à 19h
Le samedi et le dimanche 18h

DURÉE

2h

TARIFS

À partir de 20 €

THÉÂTRE

CLÔTURE

DE L’AMOUR

Clôture de l’amour a reçu le Prix du théâtre public au Palmarès du Théâtre 2013 – Dithea, le Prix de la Meilleure création d’une pièce en langue française par le Syndicat de la Critique 2012 et le Grand Prix de littérature dramatique du Centre national du Théâtre en octobre 2012.

La fin d’un couple, d’une histoire d’amour. En deux monologues percutants, écrits sur mesure par Pascal Rambert pour Stanislas Nordey et Audrey Bonnet, tout est dit, jusqu’au bout de la colère. Pour clôturer ce qui a été. Dans ce théâtre de pur langage, les corps parlent avec force. Après avoir été traduite dans 26 éditions étrangères et jouée dans 13 pays, cette pièce incontournable revient pour 9 représentations exceptionnelles au Théâtre de l’Atelier.

TARIFS

Cat. 1 : 40€
Cat. 2 : 30€
Cat. 3 : 20€

Tarif – 26ans : 10€ en cat. 2

Inscrit(e) au dispositif Pass Culture mis en place par les ministères de la Culture et de l’Éducation Nationale ? Vous pouvez également bénéficier d’un tarif à 10€ en cat.1 ou cat.2.  

Tarif Voisins (75018 et 75009) : 32€ en cat. 1

Tarif PMR : Des places sont réservées aux personnes à mobilité réduite. Pour bénéficier d’une place en cat. 1 au prix de la cat. 2 (ainsi que la personne qui vous accompagne), merci de contacter la billetterie au 01 46 06 49 24.

Tarif Groupe (+ 10 pers.) | CE : 32€ en cat. 1

Tarif Scolaire : 15€ en cat. 1 ou cat. 2

Pour toute demande de réservation (CE, GROUPE, SCOLAIRES), contactez : 

@ c.grillet@theatre-atelier.com

☎ 01 53 41 85 64 

DISTRIBUTION

Texte, conception et réalisation Pascal Rambert

Le texte de Clôture de l’amour est publié aux Éditions Les Solitaires Intempestifs

Avec Audrey Bonnet et Stanislas Nordey

Parures La Bourette
Scénographie Daniel Jeanneteau
Lumières Pascal Rambert et Jean-François Besnard
Régie générale Félix Löhmann

Musique et arrangement d’Alexandre Meyer de la chanson Happe (Alain Bashung – Jean Fauque), avec l’aimable autorisation des Éditions Barclay/Universal, interprétée par la chorale des enfants du Collège Dorgelès sous la direction de Guillaume Grammont

PRODUCTION

Direction de production Pauline Roussille
Administration de production Sabine Aznar

Production déléguée structure production
Coproductions Festival d’Avignon / Théâtre du Nord – Lille

AUTOUR DU SPECTACLE
Note d'intention

J’écris Clôture de l’amour pour Stanislas Nordey et Audrey Bonnet. C’est Stanislas Nordey qui m’en a parlé en premier. Qui m’a dit : « J’aimerais
un jour jouer dans tes pièces ». J’ai dit OK. J’ai dit j’ai une idée de séparation dure. Une séparation dure entre quelqu’un de ton âge et une jeune femme aussi de ton âge.

J’ai dit je voudrais que ce soit Audrey Bonnet. Il a dit « J’aime beaucoup Audrey Bonnet ». Alors j’ai dit demandons à Audrey. Audrey a dit « oui ». J’écris pour Stanislas Nordey. J’écris pour sa manière de projeter les mots. Cette manière articulée de dire la langue Française. Cette manière unique de faire du langage une respiration entière du corps. Le corps respire chez Stanislas Nordey.

Chaque mot devient – de la première lettre à la dernière – un monde abouti et plein. Ce sont des couteaux. Des lames brillantes préparées. Enclenchées. Armées. Soigneusement rangées. Prêtes à être sorties en ordre. Des mots dans l’ordre : dans leur aspect premier, secondaire, tertiaire. En toute objectivité frontale et froide. Là, devant la bouche. Portés par la puissance nerveuse et sèche du corps. Le corps est sec. Précis. Méchant. La bouche est mobile, insatisfaite, aigre. Les yeux accompagnent une sorte de panique qu’on ne voit pas s’interrompre. Un étonnement. La main, puis les mains, prolongent l’idée. Les sortent du corps à la manière de phylactères rétifs, froids ou soudain incendiés. Le corps est le support. Il porte en son entier la diction. Il est diction à vrai dire. Rien n’est jamais satisfaisant dans l’élocution. Rien. On le voit bien : les mains, la bouche, les yeux, les jambes – ce ballet dur – cherchent, avancent, repartent, rentrent, sortent, re rentrent, re sortent (ne glissent jamais : jamais) vont devant, vont loin (sur le plateau là-bas), au sol – surtout au sol – en haut (majoritairement en haut mais plus à l’horizontal net du sol ) tancent, exaspèrent, recommencent (ne battent pas en retraite : jamais) recommencent encore : ça y est le sens est là. Le sens est là.
Devant. Devant nous. On a suivi le sens depuis l’intérieur du corps de Stanislas Nordey (il était dans la bouche, il était sur les mains, on l’avait vu dans les jambes, la poitrine) maintenant le sens est là depuis l’intérieur du corps jusque-là devant nous. Matériel. Pas rigolo. Brut.
Comme ça tiens le sens il n’y a pas de problème il est là réel pas rigolo il est là tiens prends le sens. Cela est une masse. Du début à la fin. A fragmentation en plus. Pour causer de justes dommages à la tête. J’écris pour ça. Pour ça chez Stanislas.
J’écris pour Audrey. J’écris pour le corps d’Audrey. Pour cette courbe fine du haut en bas qui écoute. Audrey écoute. J’écris pour cette écoute puis pour ce corps courbe et fin qui s’est tu et puis parle. Alors quand ça parle ça parle droit dur et en tessiture medium-grave. Parfois ça grimpe des sortes de courbes inattendues dans le registre haut et puis ça oblique en piqué vers le bas hyper rapide.

Et puis ça s’arrête. Et ça écoute à nouveau. Et c’est le silence. Le corps qui attend. Il respire. Il respire depuis le début ça c’est sûr. Mais il attend. Il sait comme personne le corps d’Audrey Bonnet le créer le silence. Dire eh alors ? D’avoir l’air soudain super actif dans l’immobilité totale. Presque débile. Façon idiot du village. Je suis là. J’emplis (par mon silence) ton espace. J’attends.

Et je reprends. Les mots sont ronds. Plats. Les mots sont plats et épineux. Des fois totalement abandonnés devant elle parce que le doute est dans le sens. Le doute prend le sens. Le sens est remis en doute devant la bouche comme des poissons morts dont on regarde la fraîcheur dans l’oeil.
Tu es vivant sens ? C’est quoi ton verso ? Il est où ton recto ? Hello ???
Ça commence où il paraît ? Ca va à quel endroit ? Il y a ça dans le jeu d’Audrey Bonnet : une incrédulité. Un effarement. Une écoute qui écoute le brut, le direct, le matériel, le pas rigolo et qui dit : ah bon ? Ah bon ? Et ça recommence à la manière du combattant immobile Audrey Bonnet ça recommence ça rattrape les mots directs, bruts, matériels, métalliques, pas rigolos d’avant et ça les saisit et ça les regarde comme des poissons morts pour voir si la vie est encore dedans si l’amour (Clôture de l’amour) est bien mort.

Pascal Rambert

La presse en parle

Pascal Rambert a composé une déchirante symphonie verbale. Il se risque dans la langue jusqu’aux confins de l’impudeur, ne répugne à aucune redite au fil d’une écriture savamment rythmée à la respiration saccadée, propice à la mise en bouche, à la mise en corps de ces 2 athlètes complets des affects en excès que sont Stanislas Nordey et Audrey Bonnet. – L’HUMANITÉ

Une saisissante « Clôture de l’amour » ! – LE MONDE

Audrey Bonnet et Stanislas Nordey sont tout simplement magnifiques, bouleversant le public alors que leur jeu semble à l’opposé même de l’émotion, paradoxaux, surprenants, immenses comédiens dans l’âme, le corps, et le sang. – TÉLÉRAMA

Signée Pascal Rambert, une partition déchirante sur le thème de la séparation, portée par deux acteurs bouleversants, Audrey Bonnet et Stanislas Nordey. – LA CROIX

« Clôture de l’amour » conjugue une grande vérité humaine, un formalisme raffiné et l’arme affûtée d’une langue rythmée, belle et ample. – LE NOUVEL OBS

DISTRIBUTION
PASCAL RAMBERT
Metteur en scène

Pascal Rambert est un auteur, metteur en scène, réalisateur et chorégraphe.

Son théâtre explore notre époque en utilisant la langue intime de l’amour, du désir et du corps.

En 2016, il reçoit le Prix du Théâtre de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre, une œuvre qui ne cesse de grandir.

Il a dirigé le T2G – Théâtre de Gennevilliers de 2007 à 2017, qu’il a transformé en Centre dramatique national de création contemporaine, un lieu exclusivement consacré aux artistes vivants (théâtre, danse, opéra, art contemporain, cinéma). Il parcourt aujourd’hui le monde pour présenter, écrire et créer sur place des œuvres inédites pour les artistes qu’il rencontre.

Ses textes sont édités en France aux Éditions Solitaires intempestifs et traduits dans une vingtaine de langues. La version française de Clôture (créée au Festival d’Avignon en 2011) a été jouée plus de 200 fois en France et à l’international. Elle a été traduite dans 26 éditions étrangères et jouée dans 13 pays.

Il travaille régulièrement avec les écoles du TNS et du TNB et d’autres structures de formation au théâtre dans le monde pour créer des spectacles avec leurs élèves.

Il a été artiste associé auPiccolo Teatro de Milan depuis 2022, il est auteur associé au TNS depuis 2014, et structure production – Pascal Rambert & Pauline Roussille, est associée au Théâtre des Bouffes du Nord depuis 2017.

AUDREY BONNET
Comédienne

Audrey Bonnet a été élève au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, pensionnaire de La Comédie-Française, et artiste associée au Théâtre National de Strasbourg.

Au théâtre, elle travaille avec des metteurs en scène d’horizons très différents comme Pascal Rambert, Roméo Castellucci, Bob Wilson, Luc Bondy, Jean-Christophe SaÏs, Roland Auzet, D’de Kabal, Oriza Hirata, Yves-Noël Genod…

Avec Mathieu Genet, elle crée la compagnie My Name Is, et met en scène Sur les chantiers de l’éternité (actuellement en tournée).

Depuis sa rencontre avec Pascal Rambert en 2001, elle ne cesse de le retrouver pour Le début de l’A, Répétition, Actrice, Clôture de l’amour (pièce pour laquelle elle se verra décerner le prix de la meilleure comédienne au palmarès du théâtre en 2013) et Soeurs (Marina & Audrey).

Au cinéma on l’a vue dans Personal shopper d’Olivier Assayas (Prix de la mise en scène – Festival de Cannes 2016), The end de Guillaume Nicloux, Jeune femme de Léonor Serraille (Caméra d’or – Festival de Cannes 2017) et dans Un peuple et son roi de Pierre Schoeller.

 

STANISLAS NORDEY
Comédien

Metteur en scène de théâtre et d’opéra, acteur et pédagogue, Stanislas Nordey crée, joue, initie de très nombreux spectacles depuis 1991. Il met en scène principalement des textes d’auteurs contemporains tels que Gabily, Karge, Lagarce, Mouawad, Crimp, Handke, Pasolini et collabore à plusieurs reprises avec l’auteur allemand Falk Richter. En tant qu’acteur, il joue sous la direction, notamment, de Christine Letailleur, Anne Théron, Wajdi Mouawad, Pascal Rambert, Anatoli Vassiliev et parfois dans ses propres spectacles, tel que le Qui a tué mon père d’Edouard Louis. De 1998 à 2001, il codirige avec Valérie Lang le Théâtre Gérard Philipe, CDN de Saint-Denis. En 2001, il rejoint le Théâtre national de Bretagne comme responsable pédagogique de l’école, puis comme artiste associé.

De 2014 à 2023, il a dirigé le Théâtre National de Strasbourg et son École, où il a mené une politique volontariste en faveur de la diversité, des publics éloignés et des écritures contemporaines.

 

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